Les chroniques du Doyen : Dakar en 1898 (Par Majib Sène)

Le Sénégal et Dakar sa capitale ont connu de très profondes mutations dans l’ensemble de tous les secteurs d’activité. En regardant cette photo, on a peine à croire que ce qui était hier un hameau perdu dans la brousse, avec des animaux sauvages de toutes sortes, est devenu aujourd’hui une extraordinaire attraction, grâce au génie créateur de l’homme. C’est parce que des hommes et des femmes, grâce à leur imagination exceptionnellement féconde, ont bouleversé les tendances négationnistes, voire rétrogrades, pour entrer de plain-pied dans la modernité. Certes tout n’est pas rose dans ce pays de Ndiadiane Ndiaye, d’autant que cette image révoltante est encore visible dans certains coins, comme s’ils refusaient de se développer. À Dakar, comme partout ailleurs dans le pays, des efforts surhumains sont déployés pour vaincre les démons du sous-développement. Les routes goudronnées, l’éclairage public et rural, les forages, les habitations ultra modernes, les universités, les écoles, les hôpitaux et postes de santé etc., sont visibles à volonté. Certes les abris provisoires sont encore là, de même que le spectacle désolant de femmes qui accouchent sur des charrettes faute d’ambulances, sans compter d’autres désagréments qui heurtent la sensibilité humaine. Mais ce constat quoique affligeant, ne nous empêche pas de reconnaître la marche du pays vers l’émergence. Le monde, tel qu’il évolue actuellement, ne va pas sans difficultés engendrées par une conjoncture économique, dont la maîtrise pose plus de problèmes qu’elle ne donne de solutions. Mais avec le patriotisme éclairé des uns et des autres, avec la foi qui anime les bâtisseurs d’empires, il est possible de vaincre les goulets d’étranglement qui plombent notre marche en avant. Dans le cadre que voilà, nous pouvons raisonnablement compter sur la jeunesse qui recèle un enthousiasme débordant et une volonté sans cesse renouvelée, pour faire de ce pays un modèle de développement dans toute l’acception du terme. Il suffit de lui donner l’opportunité nécessaire pour reculer les limites de ses possibilité. Les récentes mesures prises par l’État en faveur de la jeunesse sont de nature à décupler toutes les énergies et à réveiller celles dormantes, pour le plus grand bien du peuple. La Covid-19, avec ses dégâts collatéraux, a bousculé dangereusement l’économie nationale, mais c’est heureux que du côté des pouvoirs publics, on note un sursaut de qualité, qui augure des lendemains enchanteurs. L’hivernage dernier a apporté une bouffée d’oxygène à l’économie nationale et vivement qu’il en soit de même pour celui qui se profile à l’horizon. Lorsque le peuple est debout comme un seul homme pour atteindre des objectifs, rien ne peut l’en empêcher. L’histoire est là pour confirmer une telle assertion. Comme le disait le Président feu Kéba Mbaye : « Dans les moments difficiles, un peuple ne peut sculpter l’image que l’histoire retiendra de lui qu’en s’appuyant sur sa capacité à se mobiliser ». Tout le monde doit être au travail, même les paralytiques, par la magie d’un lève toi et marche. Efforçons nous d’avoir la capacité de juguler les avatars de l’émotion, pour mieux articuler les raisons du cœur avec celles de l’esprit, pour consolider notre rêve d’avenir. Je fais partie intégrante de ceux qui croient au futur prometteur de notre pays, qui avance sans hésiter sur le chemin du progrès. Majib Sène