24 novembre 2024

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Critiques, philosophie de jeu, statut de favoris : Aliou Cissé, un mot d’ordre avec des arrière-pensées…

Aliou Cissé refuse le rôle de favori à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Cameroun 2021. Opposé mardi au Malawi dans le groupe B, le Sénégal mise au contraire sur son « humilité » pour tenter d’aller loin. C’est ce qu’a affirmé le sélectionneur des Lions, ce lundi, en conférence de presse de veille de match.

Il est attendu au tournant et il le sait. Aliou Cissé, à la tête de l’équipe nationale de football du Sénégal depuis 2015, en est à sa troisième Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en tant qu’entraîneur.
 
Et l’ancien joueur international admet lui-même ce qui aurait dû être le mot d’ordre : « Le mot d’ordre, c’est d’abord la confiance que nous devons avoir. Cette confiance, ça s’acquiert  à force de gagner des matches, à force de voyager partout sur le continent africain (…) »
 
Dans la compétition, il compte aussi sur son « expérience » et son « humilité » pour ne pas céder à la panique. « Notre mot d’ordre, c’est aussi d’être humble. Nous respectons tout le monde », assure le coach sénégalais.
 
Ce dernier est conscient du fait « qu’il n’y pas de petites équipe, hier l’Algérie a perdu contre la Guinée Équatoriale. » 
« La différence entre le bas et le haut n’est plus conséquent comme cela a été le cas ces dernières années », a-t-il ajouté,
 
Le sélectionneur des Lions a rappelé que son équipe avait l’ambition d’aller loin dans la CAN 2022, ce qui est très important pour l’avenir des Lions de Aliou Cissé. « Nous sommes ambitieux. Le Sénégal est ambitieux. L’équipe a envie d’aller au bout de cette compétition. On n’a jamais cherché des excuses… »
 
Face aux envoyés spéciaux à la CAN, Aliou Cissé est revenu sur le statut du Sénégal dans cette CAN 2021. Selon lui, être favori ne veut rien dire. La réalité du terrain, estime-t-il, est tout autre. « On dit souvent que je manquais d’ambition. Non, nous ne manquons pas d’ambition », a-t-il recadré.
 
Et Aliou Cissé de revenir sur les critiques entourant les Lions, après les deux premiers matches de la CAN (Sénégal-Zimbabwe et Sénégal-Guinée). Signe de maturité ou de concentration sur son tournoi, le coach des Lions la joue soft, malgré les commentaires, qui ne l’empêche pas, dit-il, d’être ouvert à la discussion.
 
« Je ne suis pas borné. Je suis quelqu’un d’ouvert. La critique, je l’accepte, qu’elle soit constructive ou pas. Pour les critiques, tout n’est pas mauvais. Aujourd’hui, nous parlons tous de la même chose », estime le sélectionneur. 
 
Aliou Cissé accepte volontiers que des critiques lui soient portées. Et il veut s’en servir pour avancer, y compris dans ses fondements, ses croyances du football. Il dira : « Nous entendons les critiques et nous prendrons ce qu’il faut. S’enfermer dans son esprit, ce n’est pas une très bonne chose. »
 
L’équipe nationale dans les résultats, mais aussi dans le jeu est critiquée. Et  naturellement l’entraineur en prend pour son grade. Le coach sénégalais est tancé par des consultants qui estiment notamment que le jeu estampillé Cissé est trop stéréotypé et facilement déchiffré par les équipes adverses.
 
Entre « jeu latéral » et volonté de « jouer vertical »  quel que soit l’adversaire, l’entraîneur sénégalais impose peu à peu son style : « trouver le juste milieu ».
 
« La verticalité, ça fait partie du football africain.  J’essaye de leur (les joueurs) faire comprendre qu’il faut trouver le juste milieu. En football, je ne prône pas trop le jeu latéral. Je veux que le jeu aille de l’avant. Mais, la réflexion du joueur est aussi importante », a indiqué l’entraîneur.
 
Le coach assure qu’il s’est empressé de rappeler l’essentiel à ses joueurs, après le match contre la Guinée (0-0). « Il y a une communication interne à garder. Je n’ai pas besoin de revenir sur ça. (…) C’est à moi de faire les bons choix. La réalité, c’est le terrain. L’équipe appartient à tous les sénégalais, et les sénégalais ont leur mot à dire..  »