Aujourd’hui, je veux vous parler d’une chose triste. Ousmane Sonko et Diomaye Faye ont décidé de faire dans la manipulation et le parjure. C’est tellement désolant.
Diomaye Faye, en tant que Président de la République, avait fait une promesse claire : le Premier ministre viendrait devant la représentation nationale pour faire sa déclaration de politique générale. Une promesse dite devant les Sénégalais, écrite, signée, envoyée à l’Assemblée. Mais que s’est-il passé ensuite ?
Rien ! Pas de déclaration, pas de débat.
Il a tout simplement renié sa parole.
Ce parjure est d’une gravité extrême. Pourquoi certains veulent-ils le justifier ? Où est le respect de la parole donnée. Dissoudre une institution clé parce qu’elle ne se plie pas aux désirs du Président (Roi) de la République, c’est ouvrir la porte à une dictature. Nous sommes en train de basculer vers un régime autoritaire. C’est malheureux que les plus avertis ferment les yeux, ou trouvent des circonstances atténuantes en accusant BBY de tous les maux.
Je tiens à rappeler une chose importante : je ne suis pas l’avocat dé BBY; j’ai combattu leur politique. Mais dans pays normal, le Premier ministre fait sa DPG. Il respecte la Constitution.
Que voyons-nous ? Un Président de la République qui, si le peuple lui accorde une majorité, transformera cette Assemblée en une simple chambre d’enregistrement, comme sous Macky Sall, comme sous Wade, comme sous Diouf. Comme toujours. Combien de Sénégalais ont perdu la vie en luttant contre ce cycle qui se répète interminablement ? Aujourd’hui, Pastef nous promet la même chose !
C’est ça la vérité mais on peut continuer à le nier pour se donner bonne conscience ou pour cacher le manque de vision de Sonko et Diomaye.
Et ce n’est pas tout. Le Conseil constitutionnel a été saisi depuis le 10 juillet. Une décision qui impacte directement notre avenir. Et savez-vous quoi ? Seul le PASTEF, le parti de Sonko et Diomaye, est au courant du contenu de cette décision. Le peuple, lui, est tenu dans l’ignorance. Comme les partis politiques et la société civile. C’est un scandale absolu !
Comment accepter que des décisions aussi cruciales soient gardées secrètes ? Où est la transparence ? Où est la justice pour tous ?
Sonko et son parti ne s’arrêteront pas là. Ils vont utiliser la justice pour mener une chasse aux sorcières contre leurs opposants politiques, particulièrement Benno. C’est leur stratégie : instrumentaliser les institutions pour éliminer leurs adversaires et faire de la répression un outil de campagne électorale.
Pendant ce temps, que se passe-t-il dans notre pays ? Des jeunes risquent leur vie sur des embarcations de fortune, l’économie est en chute libre, et l’espoir fond comme neige au soleil. Et tout cela, pendant que nos leaders politiques continuent leurs enfantins jeux de pouvoir.
La vérité, c’est que nous méritons mieux. La République mérite mieux que des leaders qui trahissent et manipulent. Nos jeunes ne doivent pas mourir pour des ambitions politiques. Nous avons besoin d’une grande démocratie, d’institutions fortes, transparentes et respectées. Et cela, nous devons le défendre, malgré nos déceptions, malgré les manipulations, malgré tout.
Nous le défendrons, quoi qu’il en coûte !
Fi là réew mi tòl
Aly BATHILY
Coordonnateur de la République des Valeurs/ Réewum Ngor – France
Dans la même rubrique
Agenda national de transformation 2050 : entre confirmation et incongruités
Le maire Mamadou DIALLO et la conseillère Fatoumata Doumbouya rejoignent Thierno Alassane Sall
« LE 27 SEPTEMBRE », UNE PIÈCE DE THÉÂTRE PASTEF MONTÉE DEPUIS LE 10 JUILLET AVEC L’AIDE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL