À la sortie de sa visite au lycée hôtelier de Tain-L’Hermitage, le président de la République a reçu une gifle de la part d’un individu.
POLITIQUE – Cela restera comme une des images du début de “Tour de France des territoires” d’Emmanuel Macron. Alors qu’il terminait ce mardi 8 juin sa visite du lycée hôtelier de Tain-L’Hermitage en marge d’un déplacement dans la Drôme sur le thème de la gastronomie et de la restauration, le président de la République a été giflé par un badaud.
Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit un homme, accoudé aux barrières de sécurité par dessus lesquelles Emmanuel Macron vient serrer quelques mains, commencer par esquisser un début d’accolade avant de frapper le chef de l’État au visage, en criant “Montjoie! Saint-Denis! À bas la Macronie!” (une ancienne devise des rois de France utilisée comme un slogan par les militants royalistes).
Le service de sécurité présidentiel intervient alors immédiatement, attirant Emmanuel Macron loin de son agresseur après cette claque sonore.
Comme l’a détaillé la préfecture de la Drôme, Emmanuel Macron était déjà reparti à bord de sa voiture après sa visite du lycée, en route pour un restaurant de Valence où se poursuivait sa visite, quand les badauds l’ont interpellé. Il est alors descendu du véhicule pour se porter à leur rencontre quand la scène s’est produite.
Selon les informations de nos confrères de BFMTV, confirmées par la préfecture de la Drôme, deux personnes ont été interpellées. Auprès du Monde, le parquet de Valence précise qu’il s’agit de deux hommes de 28 ans, celui qui porte le coup et un autre qui l’accompagnait. Tous deux ont été placés en garde à vue pour “pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique”.
En effet, il n’existe pas de qualification spécifique pour la personne du président de la République. Pour ces “violences sur personne dépositaire de l’autorité publique”, l’auteur de la claque risque tout de même trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, si l’on estime que l’incapacité de travail causée par un tel coup n’excédera pas huit jours.
?À travers le chef de l’État, c’est la démocratie qui est visée”
Évoquant de son côté une “tentative de gifle”, l’Élysée a indiqué à la presse que ce déplacement dans la Drôme, une semaine après une précédente visite dans le Lot, se poursuivait malgré l’incident.
Quelques minutes avant que la scène ait lieu, et en référence aux propos de Jean-Luc Mélenchon selon qui un incident grave se produira dans les jours précédent l’élection présidentielle de manière à “montrer du doigt les Musulmans et inventer une guerre civile”, Emmanuel Macron avait appelé au calme et au respect dans le débat politique.
Après la diffusion des images de la gifle, de nombreuses personnalités politiques ont immédiatement réagi, exprimant leur soutien envers le chef de l’État. En ouverture des “Questions au gouvernement” à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Jean Castex a ainsi appelé “au sursaut républicain”. Et d’ajouter: ”À travers le chef de l’État, c’est la démocratie qui est visée.”
De son côté, Marine Le Pen a jugé “inadmissible de s’attaquer à des responsables politiques, et plus encore au président de la République”, quand dans un tweet, Jean-Luc Mélenchon faisait référence à sa propre sortie du weekend: “Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l’acte? Je suis solidaire du Président.”
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