News221 – Les bouleversements hormonaux pendant la ménopause sont dus à une diminution de la production d’oestrogènes et de progestérones. Cette baisse dans l’organisme est à l’origine des symptômes.
Lors des cycles menstruels normaux, une ovulation se produit au milieu du cycle. Cette ovulation, autrement dit la libération d’un ovule des trompes de Fallope en vue de la fécondation, est possible parce que le corps féminin dispose d’oestrogènes et de progestérones.
Ces deux hormones sont synthétisées dans les ovaires. Lorsque les deux organes suspendent la production, il n’y a pas d’ovulation, et par conséquent pas de menstruation. En bref, il s’agit de la cause directe de la période de ménopause.
Etant donné que les oestrogènes et la progestérone remplissent diverses fonctions dans le corps humain, et pas seulement celle de commander l’ovulation, la ménopause présente de nombreux symptômes. Notamment, la substance qui provoque le plus de changements hormonaux à la ménopause sont les oestrogènes.
“Les changements hormonaux qui surviennent pendant la ménopause, principalement au niveau des oestrogènes et de la progestérone, conduisent à l’apparition de symptômes inconfortables.”
A propos des oestrogènes…
Les bouleversements hormonaux de la ménopause sont attribués, en grande partie, aux oestrogènes. Il s’agit des hormones sexuelles qui sont sécrétées dans les ovaires et les glandes surrénales. Lorsqu’une femme est enceinte, son placenta en produit également.
Par ailleurs, les oestrogènes activent et désactivent les gènes des cellules pour remplir leur mission. Ainsi, ils peuvent donner l’ordre de produire ou non certaines protéines corporelles. C’est ce qu’indique le professeur d’Obstétrique et de Gynécologie Jorge Salvador. Ils favorisent non seulement l’ovulation, mais également :
- Les oestrogènes modifient le mucus des systèmes urinaire et reproducteur.
- Ils font pousser les poils pubiens de façon caractéristique.
- Ils affectent le métabolisme des lipides.
- Par ailleurs, ils participent à la synthèse du collagène.
- Ils déterminent le lieu de stockage de la graisse corporelle.
- Ils soutiennent le rythme menstruel.
- Enfin, il interviennent dans le métabolisme osseux.
Symptômes associés aux changements hormonaux
Sur la base de toutes les fonctions des oestrogènes mentionnées ci-dessus, nous pouvons imaginer que les symptômes de la ménopause résultent d’une altération de ces fonctions. Voici donc ce qui arrive lorsque les oestrogènes diminuent :
- Les cycles menstruels n’ont plus de rythme défini et alternent avec des mois sans ovulation.
- Une dysrégulation de la température apparaît, avec des bouffées de chaleur.
- La transpiration de la peau est altérée, donnant lieu à une perte abondante de liquides pendant la nuit.
- Les muqueuses s’assèchent, notamment au niveau du vagin. Cela provoque des douleurs lors des rapports sexuels -dyspareunie-.
- Les os perdent plus de calcium qu’ils n’en absorbent et deviennent poreux. Un état cliniquement connu sous le nom d’ostéoporose.
“La chute des niveaux d’oestrogènes pendant la ménopause entraîne un ensemble d’altérations qui affectent la santé de la femme. Il est donc essentiel de suivre un mode de vie sain et de consulter régulièrement le médecin.”
Traitement de substitution pour les changements hormonaux de la ménopause
Pour contrecarrer les variations hormonales de la ménopause, les médecins indiquent parfois une thérapie de substitution hormonale. Elle peut se faire de manière systémique ou locale pour des symptômes ponctuels.
Cette thérapie consiste à apporter à l’organisme les oestrogènes qui manquent à cause de leur chute. Ces hormones artificielles et externes remplaceraient les carences et permettraient de contrôler les symptômes.
La forme systémique de l’usage de la thérapie de substitution sont les pilules ou les patchs d’oestrogènes. Cependant, certaines études scientifiques, comme celle-ci publiée en 2015 dans le magazine Centroamericana de Obstetricia y Ginecologia, ont associé quelques-unes de ces thérapies à un risque accru de souffrir d’autres maladies. Elles doivent donc être utilisées prudemment.
En réalité, les médecins doivent évaluer si le bénéfice de la thérapie l’emporte réellement sur les risques possibles. Il est également important d’évaluer l’inconfort en termes de qualité de vie que représente une bouffée de chaleur ou une sécheresse vaginale. Concernant l’ostéoporose, il existe d’autres traitements qui soutiennent les os sans avoir recours aux hormones.
Une option intéressante est l’œstrogène local qui ne pénètre pas dans tout le corps. Il existe effectivement des préparations vaginales contenant de très faibles doses d’oestrogènes et qui améliorent, par exemple, la sécheresse vaginale. Dans ce cas, les risques mentionnés ci-dessus ne s’appliquent pas.
Enfin, il est important de consulter un médecin de confiance à propos de vos symptômes. La première approche la plus judicieuse consiste à évacuer tous les doutes que génèrent les changements hormonaux, afin de prendre la décision thérapeutique la plus sage. Si nous saisissons que la ménopause est un changement inévitable dans le corps d’une femme, nous pouvons y faire face plus naturellement et plus simplement également.
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