Les Chroniques Du Doyen – Alioune drame et Sambou Biagui, en visite de courtoisie chez les doyens (par Majib Sène)

Il m’a souvent été donné l’immense plaisir de lire et de relire les savoureux éditoriaux du très célèbre journaliste Alioune drame à l’époque où il était directeur général du quotidien national le Soleil. Sa plume constamment trempée dans l’encrier de la fécondité, nous plongeait dans un ravissement inextinguible tellement les mots qu’il employait, semblaient émerger d’une magie céleste. Son sens de la mesure, ses réparties coulant comme une eau source et son alacrité à nulle autre pareille, nous incitaient à avoir plus d’amour pour la langue de Victor Hugo. Dans ce cadre précis, Alioune Dramé se positionne comme un habile artisan, toujours inspiré avec un pouvoir de séduction irrésistible. Grâce à ses dons de journaliste chevronné, il a pu succéder à l’incomparable Bara Diouf dont le doigté exceptionnel, le flair et le bon sens, donnaient un surcroît de relief à son professionnalisme fécond et fécondant.

Nommé après le quotidien national le soleil à la direction de la communication et de l’information, il mit toute sa fabuleuse expérience dans ce domaine crucial et sensible pour relever tous les défis liés à ce secteur d’activité. Intelligent, pragmatique, compétent et travailleur, il chemine droit mais son cœur bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d’espérance. Le voilà aujourd’hui Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse Babacar Touré, maison qui est le symbole édifiant de l’importance que les autorités confèrent à ce qu’on appelle habituellement le quatrième pouvoir.

Sambou Biagui le nouveau Directeur Général, entouré de ses collaborateurs et du président du conseil d’administration, a tenu à rendre un visite de courtoisie à certains doyens de la presse en l’occurrence, à Pathé Fall Dièye, à Abdoulaye Diaw et à moi-même dans une ambiance fraternelle, toute d’harmonie et de symétrie. Cette belle tradition qui est toujours cultivée dans le Sénégal des profondeurs, nous incite à nous recroqueviller davantage à nos valeurs de civilisation qui, par delà la croissance économique, nous entraîne vers la croissance spirituelle.

Le Sénégal notre pays est ainsi fait et chaque jour, nous nous efforçons de marcher, mano à mano, à l’image de Moïse, vers la terre promise de l’émergence.

Majib Sène