Le procureur Serigne Bassirou Guèye est natif de Thilmakha Mbakol, bourgade située à quelques encablures de Ngaye Mékhé, lové en plein cœur du Cayor. J’ai eu le privilège de passer quelques années de ma jeunesse scolaire dans ces endroits mythiques, dépositaires de quelques unes des pages les plus glorieuses de la fabuleuse histoire du Cayor, des Damels et des teignes. C’est dans ces contrées gorgées de sève historique où l’on rencontre des hommes et des femmes imbus d’honneur, qui ne courben jamais l’échine devant qui que ce soit, parce que, en toute circonstance, ils portent en bandoulière le manteau de la dignité que les anciens ont tissé depuis la nuit des temps. Mousse Mbore Mbaye, feus Colonel Tabane, Gorgui Amadou Fall Mandiémé et tant d’autres, font partie des artisans majeurs de l’honorabilité de ces contrées qui vivent encore dans le souvenir des Damels du Cayor et de Demba Waar Sall, commandant suprême des tièdos cayoriens.
C’est donc en 2002, à l’occasion de mon pèlerinage à la Mecque que j’ai connu Serigne Bassirou Guèye, à l’époque, jeune substitut de procureur. De la ville sainte de Médine, sanctuaire de l’Intercesseur (psl), jusqu’à la ville bénie de la Mecque, nous avons vécu ensemble et partagé les joies du pèlerinage. J’ai été fasciné par le haut degré de son islam qu’il pratique sans fioriture, sa souplesse d’esprit et surtout son exceptionnelle sociabilité. Comme tous les sénégalais, il adore le football, ce merveilleux jeu qu’il connait tellement qu’il pourrait en être un historien de grande classe. Le sport a donc créé entre lui et moi, une fusion, voire une osmose, le tout enrobé de sentiments affectueux et fraternels. C’est un homme profondément ancré dans les valeurs de son terroir qu’il chérit avec une constance jamais démentie. Partout où il a servi, de Dakar à Tambacounda et retour, il a fait preuve d’un professionnalisme exemplaire qui lui a valu la reconnaissance de ses supérieurs. Il est vrai que nous ne nous voyons que dans de très rares circonstances, mais je suis convaincu que les bases fondatrices de son éducation n’ont pas fléchies. Des hommes comme Serigne Bassirou Guèye méritent d’être offerts en exemple à la jeunesse, car ils sont le symbole d’un nationalisme éprouvé, d’un courage indomptable et porteurs de valeurs que le temps n’a pu éroder.Tendre une main fraternelle à ceux qui en ont besoin, ne jamais tenir des propos suborneurs et résister à la médisance et au mensonge, voilà quelques unes des voies qui conduisent à la félicité. On ne cessera jamais de dire que si Dieu nous montre le chemin, il nous laisse cependant le choix du cheminement. C’est en fréquentant les hommes dépositaires de sagesse que nous avons appris cette très belle leçon de vie.
Quand j’ai appris dans les réseaux sociaux qu’il avait des problèmes aigus de santé, j’ai été atterré par cette nouvelle qu’on ne doit même pas souhaiter à son ennemi. La prière étant la meilleure arme du musulman, nous avons pris notre chapelet et avons invoqué Allah à travers Ses plus beaux Noms pour son prompt rétablissement.
Notre joie a été immense lorsque, par lui-même, nous avons appris qu’il se porte comme un charme. Plaise à Dieu qu’il en soit toujours ainsi, par la Grâce de l’Intercesseur (psl).
Majib Sène
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