Le savoir est le véritable baromètre qui permet de mesurer les hommes, de les identifier et de les classer dans la société. Sans aucun doute, Ahmed Badaoui Mbacké, fils de Serigne Falilou Mbacké Ibnou Cheikh Ahmadou Bamba, fait partie des grands intellectuels que compte le Sénégal. Très jeune, il a été formaté par son vénéré père qui voyait en lui un homme de culture et de sagesse. Après de brillantes études coraniques au Sénégal, il est parti les approfondir à la prestigieuse université Al Azar du Caire, où il a séjourné pendant cinq longues années.
L’occasion était belle pour lui d’aller prier tous les vendredi à Tanta, ville située entre le Caire et Alexandrie, à la mosquée qui porte le nom de son homonyme. En effet, Serigne Fallou, en effectuant le pèlerinage à la Mecque, avait fait une escale à Tanta et avait promis de donner le nom d’un de ses fils au saint homme qui repose dans cette mosquée ; voilà toute l’histoire d’une homonymie qui honore Serigne Fallou pour avoir respecté la parole donnée. La grandeur de l’homme et parfois aussi sa noblesse, se mesure par le respect de la parole donnée comme nous l’ont enseigné nos anciens.
Ainsi, Ahmed Badaoui Mbacké, au terme de ses études universitaires, se rendit à la Sorbonne, à Paris où il soutena avec brio, sa thèse de doctorat. Intelligent, sérieux et travailleur surdoué, il s’illustra dans la défense du mouridisme suivant en cela les enseignements de son grand père Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie.
Ce qui frappe de prime abord chez cet homme de grande envergure, c’est son humilité, sa serviabilité, son sens profond des relations humaines, le tout assorti d’une générosité discrète. Pour célébrer tous ses mérites, il a été nommé par le Khalif Général des mourides Cheikh Mountakha, au prestigieux poste de recteur de la Grande Université Khadimou Rassoul de Touba. Ainsi, Touba est devenu une véritable cité du savoir pilotée par un homme de savoir digne d’éloges. La première fois que je l’ai rencontré à Walfadjri, il m’a laissé l’impression d’un homme au comportement seigneurial dans le sens primordial du terme et depuis, nous entretenons des relations empreintes de fraternité. Avec lui, nous pouvons affirmer sans risque, que l’université sera bien tenue, car celui qui tient les rênes en a la capacité, compte tenu de son engagement et de son niveau intellectuel élevé.
Plaise à Dieu que les immenses espoirs placés en lui, se réalisent au grand bonheur de tous.
Majib Sène
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