News221 – L’Association Al Imran et le Groupe Ali Imran sont dans l’air du temps. Ils ont modernisé leurs différents daaras comme pour répondre à la demande des autorités étatiques. Une visite guidée des journalistes dans ses locaux au Front de terre a permis de constater une école coranique répondant aux normes. Une bâtisse de plusieurs étages se dresse majestueusement dans ce quartier. A l’intérieur, 8 dortoirs climatisés et équipés de doubles lits en fer aménagés pour les pensionnaires. Des toilettes très propres se trouvent à chaque niveau. Au 3e et dernier étage, un grand espace, avec des nattes posées à même le sol, sert de classe où l’enseignement coranique est dispensé à des enfants âgés entre 6 et 9 ans. «Le Centre Ali Imran de Front de terre était dans cette logique de modernisation des daaras avant même le déclenchement du processus de modernisation des daaras par l’Etat», a indiqué Salif Sow.
Président de l’Association Ali Imran, un nom tiré d’une sourate du Coran, il assure que leur centre contribue non seulement à l’éducation sociale et religieuse des membres de l’association par la formation et la sensibilisation, mais aussi lutte contre toutes formes d’ignorance et d’analphabétisme, en contribuant également à la lutte contre le sous-développement et la pauvreté. «Sur un effectif de 484 élèves, 252 sont en train de mémoriser exclusivement le Coran», dit-il. Après la mémorisation du Coran, poursuit le président de l’association, «les apprenants seront orientés à l’école française». «Et au lieu de faire 6 ans, il n’en fera que 3, puisqu’ils sont admis à l’école à l’âge de 6 ans», a expliqué le responsable de l’Association Ali Imran. A l’en croire, ces mômes arrivent dans ce daara à l’âge de 6 ans pour y ressortir à 9 ans.
Seulement, l’accès à ces daaras n’est pas à la portée de tous les parents. «L’inscription est à 250 mille francs et la mensualité à 100 mille. Quant au daara des filles, l’inscription est à 150 mille et la scolarité à 50 mille francs. Conscient de cette manne financière, Salif Sow invite les parents à ne pas se décourager et d’envoyer leurs enfants dans ces temples du savoir où ils sortiront avec une maîtrise du Coran qui leur permet de poursuivre leurs études facilement dans les écoles françaises», dit M. Sow.
En tout cas, cette association dispose de plusieurs daaras dans différentes localités du pays. En dehors de l’enseignement coranique, elle œuvre aussi dans le social. En atteste la construction de la mosquée Allou Ngouran à Saint-Louis. Elle organise aussi, d’après son président, des journées de don de sang et des journées sans Boop neene. «En outre, on envisage de créer une fondation de boutiques Ali Imran et de fabrication de produits et de denrées alimentaires», informe Salif Sow. Cette association, qui a vu le jour en 2016, a organisé hier une journée annuelle, au lendemain de l’Achoura, au Cices.
Sources : Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn
IopCLbRQZxEvgl
wjv4yk