News221 – Des scientifiques se sont penchés sur la capacité à pardonner, à mettre de côté son ressentiment et ont analysé les effets sur le cerveau et la santé.
On passe sa vie à faire face à des comportements qui nous paraissent injustes, violents, décevants… Et chacun réagit à sa manière, via des émotions telles que la tristesse, la colère ou le désir de revanche. Mais pour certains, c’est le pardon, ou plutôt le fait de simplement « passer l’éponge » qui prend le dessus. Cette réaction serait bénéfique pour la santé, selon des images IRM capturées par des scientifiques qui publient une étude dans la revue US National Library of Medicine.
L’idée pour les médecins était de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau lorsqu’on a du ressentiment contre quelqu’un, après un événement contrariant à plus ou moins grande échelle. Pour cela, ils ont fait intervenir des sujets en bonne santé à qui ils ont fait imaginer des scénarios désagréables à leur encontre. Puis ils ont demandé à un panel de sujets de s’imaginer pardonner le fautif de cette situation (avec des stratégies prédéfinies pour les apaiser), quand l’autre partie n’avait pas à le faire. A chaque fois, ils ont passé des IRM pour voir ce qu’il se passait dans le cerveau, avant de les comparer.
LE PARDON PERMET DE RÉGULER LES ÉMOTIONS ET DE SOULAGER LE CERVEAU
Ils soulignent que lorsqu’on a de la rancoeur suite à un événement douloureux, le cerveau active un processus de souffrance émotionnelle, dont la puissance s’accroît à mesure que vous ressassez. Plus nos pensées négatives affluent et plus les capteurs sont nombreux à s’allumer dans le cerveau pour nourrir ce circuit. Les scientifiques illustrent le fait que lorsqu’on pardonne, on utilise d’autres zones du cerveau. Le précunéus par exemple, lié au développement de l’empathie. Ou encore le cortex préfrontal dorsolatéral connu pour sa part pour être activé afin de réguler les émotions qui nous traversent.
Pardonner demande de faire un effort, le cerveau met en place un nouveau circuit qui pourrait selon eux être comparé à une forme de cicatrisation, et qui éviterait d’entraîner le sentiment de stress, largement connu pour ses méfaits sur la santé ! Dans le cadre du pardon et des zones réveillées dans le cerveau (précunéus et lobule pariétal inférieur) ce serait au contraire un effet de soulagement qui serait induit, précisent-ils.
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